Interview de Samuel Olivier

Dans les derniers articles, nous vous avons présentés deux chants composés par Samuel Olivier : Yahwe et J’élève.

Voici maintenant pour toi, Rébellutionaire, une interview exclusive qu’il nous accorde, qui je l’espère, t’encouragera !

La Rébellution (LR) : Tout d’abord, peux-tu nous raconter en quelques lignes, comment tu as rencontré Jésus ?

Samuel Olivier (SO) :  Je suis un peu tombé dans la marmite quand j’étais petit : dans mon église, mon grand-père était le pasteur, mon père conduisait la louange, et avec ma mère, ils s’occupaient du club des enfants. Je me souviens du jour, où, à 8 ans, j’ai accepté Jésus dans mon coeur. J’ai passé toute mon adolescence dans le milieu évangélique. Cependant, comme quelqu’un le disait, «Dieu n’a que des enfants, pas de petits-enfants». On ne peut pas compter sur la relation que les autres ont avec Dieu, que ce soient nos parents, nos amis, ou notre pasteur.

Quand je suis arrivé sur Paris, âgé d’une vingtaine d’années, j’ai rencontré le Seigneur d’une manière toute nouvelle, loin de mon cocon familial. Ça a été le début d’un long parcours de découverte d’un Dieu que je pensais connaître, mais que je n’avais en fait jamais réellement rencontré. Un chemin qui se poursuit aujourd’hui.

LR : Suite à cela, comment as-tu débuté ta « carrière » dans le monde de la louange ?

SO : Je n’utiliserais pas le mot «carrière» (j’ai un autre métier, un vrai!), mais plutôt celui de «ministère», c’est-à dire de service envers le corps de Christ, l’Église.

A 15 ans, mon père m’a fait entrer dans l’équipe de louange locale. J’ai servi pendant plusieurs années dans ma petite église familiale, au piano, pendant que mon père conduisait la louange. Une fois rentré à la maison, je passais des après-midi entières à composer, et écrire mes petites chansons sur des bouts de papier.

Plus tard, quand je suis arrivé sur Paris, j’ai rejoint l’église réformée de Paris-Belleville où j’ai intégré l’équipe locale, et où j’ai servi sous la direction de Pierre-Nicolas. Je suis devenu conducteur de louange dans cette église en 2007, et j’ai alors commencé à conduire la louange un peu plus largement, notamment dans les soirées Pulse, le week-end de jeunes de Pierrefonds, ou les rassemblements oecuméniques Embrase nos coeurs. J’ai eu le privilège d’enregistrer plusieurs albums dont un personnel. Ce qui m’a mené à là où j’en suis aujourd’hui.

LR : Quel est ton plus grand défi, dans le ministère de louange ?

SO : Rester dans l’humilité et avoir une juste appréciation des choses. Le fait d’être mis en avant sur une estrade peut vite devenir une pierre d’achoppement, c’est-à-dire quelque chose qui me fait trébucher dans mon chemin avec Dieu, si je commence à trouver que finalement, je ne suis pas si mauvais que ça.

Je suis là pour servir l’Église, servir les gens qui sont là, et favoriser un moment de communion entre Jésus et Son peuple bien-aimé. La pire chose que je puisse faire, c’est me mettre entre les deux pour que les gens me regardent moi, au lieu de contempler Jésus.

Me souvenir d’où je viens, et garder en mémoire la boue d’où Jésus est venu me tirer me permet de garder la tête sur les épaules. Je suis juste un pécheur parmi d’autres, même «le premier d’entre eux» comme disait Paul, mais un pécheur que Jésus est venu sauver.

LR : Quels conseils donnerais-tu aux meneurs de louange qui nous lisent ?

SO : Le coeur du coeur, le centre du centre, c’est la relation personnelle avec Dieu. Personne ne va apprendre à connaitre Dieu à ta place. La Bible nous dit en Jean 17:3, que la vie éternelle, c’est de Le connaitre. Donc mon seul conseil serait celui-ci ; ne compte pas le temps que tu passes avec Dieu. Lis ta Bible. Dévore-la. Cherche la face de Dieu. Chéris Sa présence. Écoute-Le, parle-Lui, que chaque minute de ta vie soit vécu devant Dieu, et en compagnie de Dieu. Ne te satisfais jamais de là où tu en es arrivé.

Tu peux toujours t’approcher de Lui encore plus près. Tout le reste, la capacité à conduire, le travail vocal, technique, instrumental suit naturellement. La louange est plus une affaire de relation qu’une affaire de musique. Je ne peux pas conduire des gens dans la louange plus près de Dieu que je ne le suis moi-même.

LR : Et pour ceux qui souhaitent composer ?

SO : Quelqu’un a dit que composer, c’est 1% d’inspiration, et 99% de transpiration. C’est assez vrai, au départ, il y a souvent une idée, mais après, cela nécessite du travail pour trouver la mélodie la plus adaptée, les accords qui vont l’enrichir, le texte qui soit le mieux écrit, le plus adapté, poétique, et qui transmette au plus près, qui Dieu est. J’ai commencé avec quelques amis, dont Nathan Lambert, un atelier composition. Nous nous retrouvons régulièrement pour travailler sur de nouveaux chants à destination de l’église, et je trouve que le travail à plusieurs est très motivant pour se dépasser et écrire des chansons encore meilleures. Une des choses les plus difficiles quand on compose, c’est d’accepter de s’entourer des bonnes personnes pour nous aider à combler nos lacunes.

C’est important de mettre de coté son amour-propre et d’accepter d’être ouvert à la critique quand elle est constructive, aux conseils, et éventuellement aux coups de main des amis qui sont plus doués que moi.

LR : Tu as choisi de nous partager 2 chants, peux-tu rapidement nous les présenter ? Comment t’es venu l’inspiration de ces 2 chants ?

SO :

  • Yahwé est un chant basé sur le Psaume 23 ; c’est un chant très joyeux qui donne envie de danser, de sourire et de se réjouir ensemble. C’est la mélodie de chant qui m’est venu en premier. Je l’ai tournée et retournée dans ma tête avant de finalement trouver les paroles les plus adaptées. Au niveau style, j’ai cherché à reproduire la dynamique de certains chants de Coldplay : feeling africain, petite ligne de guitare électrique dans les aigus, etc.
  • J’élève est un chant sur l’oeuvre de Jésus à la croix ; le thème du chant est résumé dans le pont de la fin : «Ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi». La Croix est un thème de prédilection pour les auteurs-compositeurs chrétiens : on n’a jamais ni de faire le tour de ce que Jésus a accompli à la croix.

LR : Pour conclure, quel est le message principal que tu aimerais transmettre aux jeunes rébellutionnaires de la nouvelle génération?

SO : Jésus est la seule personne pour qui il vaut la peine de vivre sa vie. C’est tout le sens de la louange ; c’est tout le sens de la vie humaine.

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Clément Dv

25 ans, Rébellutionnaire, ingénieur dans l'environnement, meneur de louange à l'Eglise de Saint-Maur (AECM)

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