Comment ne pas devenir des chrétiens médiocres (1)

Chapitre 1 : Se prendre une cuite ou servir Dieu, il faut choisir !

Article invité Jérémie C.

La Fête des Vendanges, ça vous dit quelque chose ? Cette petite réjouissance aux allures bien sympathiques se déroule chaque année à la fin du mois de septembre à Neuchâtel, au pied du Jura suisse. Pour la cuvée 2010, près de 200 000 personnes se sont déplacées afin de s’amuser un bon coup, de rencontrer des potes, de s’éclater sur le train fantôme et de se gaver de mets aussi succulents que gras. Voilà en tout cas le bon côté d’une petite fiesta devenue incontournable pour tout bon Romand qui se respecte, ou du moins pour tout jeune digne de ce nom.

Un cadre idéal pour se révolter contre la routine de la vie quotidienne, pour réaliser de grandes choses et viser toujours plus haut : atteindre les cinq litres de bière et les dix cocktails en moins d’une heure, séduire au plus vite un quota respectable de demoiselles – et plus si affinités – ou encore défier les forces de l’ordre, histoire de faire comprendre aux copains qu’on n’a peur de rien. Les filles rivalisent d’impudeur pour avoir la jupe la plus courte et le décolleté le plus plongeant, tandis que les gars n’ont de cesse de redorer leur image par un comportement cool, drôle et osé. Et on en passe…

Une sorte de Rébellution, version païenne : aux Vendanges, beaucoup recherchent les exploits, dépassent leurs limites, tentent de réaliser de grande choses. Pour leur ego. Cinq litres de bière dans le sang et trois greluches sous le bras : mission accomplie, challenge relevé.

Mais pourquoi cette petite histoire décadente ? Parce qu’une telle fête est révélatrice d’une certaine mentalité chez les jeunes. Peut-être…

A Neuchâtel comme partout ailleurs en Suisse ou en France, nombre d’entre eux se fixent des buts de vie bien inutiles et entendent relever des défis d’une pathétique vanité. Draguer et séduire, boire et manger, être bien vu et respecté de tous, se procurer les inventions technologiques les plus prisées et les fringues les plus à la mode, réaliser le meilleur score au dernier jeu vidéo et se montrer incollable sur les rebondissements de la série télévisée la plus populaire. Pour atteindre ces objectifs, tous les moyens sont bons et tous les efforts permis : on ne compte plus ses dépenses ou son temps, on est prêt à mentir à ses parents, à ruiner sa santé et ses études, à se lier d’amitié avec des gars peu fréquentables. La gloire et l’ego n’ont pas de prix, le confort et la réputation passent avant tout.

Tout n’est pas péché mais tout n’est pas utile : il n’y a rien de mal à porter de beaux habits, à être respecté des autres et à apprécier une série TV. Mais ne vaudrait-il pas mieux se battre pour des choses qui en valent la peine ? Si nous sommes prêts à gaspiller tant d’énergie pour atteindre de si maigres objectifs, pourquoi nous montrons-nous si souvent incapables de faire le moindre petit effort pour la gloire de Dieu ? Pourquoi ne travaillons-nous pas à notre sanctification plutôt qu’à notre « moi je » ? Jésus nous ordonne de nous amasser des trésors dans le ciel (Matthieu 6.20) et de rechercher premièrement les choses de son Royaume (Matthieu 6.33). Les jeunes ont un potentiel énorme ; il s’agit simplement de l’utiliser pour de bonnes causes. Alors, faisons tous nos efforts pour honorer Dieu…

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4 Commentaires

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  • Si notre espérance n’est que de ce monde, alors « mangeons et buvons, car demain nous mourrons ». Une attitude hédoniste, qui est sans cesse à la recherche du plaisir maximal et instantané est tout à fait cohérente avec une perspective sur la vie qui s’arrête à la mort.
    Après tout, pourquoi réaliser de grandes choses si de toute façon, dans quelques années, notre système solaire se désintégrera et engloutira avec lui tous les exploits des hommes, bien insignifiants devant l’immensité d’un univers silencieux… ?

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  • Tellement vrai…oui ne faisons pas des choses inutiles mais faisons celles qui ont une portée éternelle.

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  • J’arrive après la bataille… Si je suis d’accord avec la vanité et la vacuité de ces « objectifs », je pense que toutes ces personnes qui passent toutes leurs soirées à boire et à draguer ne le font pas, pour une grande part, parce que c’est là leur conception d’une vie intéressante. Il me semble, lorsque ce comportement est répété et fréquent, qu’il s’agit de gens qui se sentent seuls, qui n’ont pas confiance en eux, qui ont le sentiment d’être en échec dans leur vie étudiante, professionnelle et/ou affective. L’alcool a toujours été un (mauvais) moyen de s’extraire d’un quotidien qui n’est pas satisfaisant.
    Certes, les folles soirées de débauche ne vont pas arranger leur situation à leur place. Mais il me semble plus intéressant d’essayer de comprendre et de proposer une écoute et de nouvelles solutions que de simplement dire « c’est mal, c’est nul, faut pas faire ça ».
    Critiquer les pratiques, d’accord, mais pas condamner les personnes. Et argumenter, expliquer, proposer des alternatives.

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    • Salut Joanne !
      Je me réjouis de voir que tu continues à suivre le blog…=)
      Je ne crois pas que l’intention de l’auteur soit de condamner les personnes. Il encourage (et met en garde) les jeunes chrétiens à bien utiliser leur temps, leur énergie – contrairement à ce que la société nous pousse à faire, parfois par simple ennui, ou dépit. Donc, oui, on met en lumière ce que l’on considère comme un péché (la Bible nous demande de le faire), et l’alternative, elle, transcende le blog comme un fil rouge : une vie avec Dieu, c’est passionnant !
      Mais cet article ne donne peu de solution pratique au problème, en effet.
      Tu trouveras quelques explications et des pistes pratiques dans cette série sur les dépendances..
      A très vite !

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