Les relations garçon-fille : Les implications du Principe sur le mariage (3/3) – L’autorité et la soumission

Après avoir vu ici et ici le fait qu’il y a un principe régulateur dans les Écritures pour bien vivre nos relations entre garçons et filles, et avoir vu qu’il a un impact sur notre vision du divorce ici et notre vision de la fidélité ici, parlons de la troisième implication de ce principe sur notre vision du mariage.

Après avoir vu que, selon le principe d’Ép. 4.21-30, la relation amoureuse selon le plan de Dieu exclut le divorce, l’adultère et la polygamie, il faut aussi voir un des enseignements explicites dans ce passage, concernant la vie du couple marié. Paul dit : femmes, soumettez-vous en tout à vos maris, et maris, aimez vos femmes comme Christ aime l’Église, en allant jusqu’à mourir pour elle.

Il y a plusieurs choses à voir ici.

1. Se soumettre avec joie

Ce passage fait se hérisser les poils de tellement de personnes que j’aimerais commencer en redorant le blason de ce mot « soumission ». La soumission biblique n’est pas une absence de personnalité, une infériorité de la personne soumise, ou encore l’abdication de son intelligence ou de sa volonté. Au contraire, la soumission est le fait de se mettre joyeusement à la suite d’un leader comme on le fait tous avec nos responsables d’Église lorsque ceux-ci accomplissent adéquatement leur tâche devant Dieu, ou comme on le fait sans hésiter avec Jésus (si l’on en croit ce qu’on lui dit tous les dimanches, au vu des paroles de certains de nos chants de louange).

Je respecte le leadership de mes responsables, et je me réjouis de la vision qu’ils communiquent à l’Église. Je ne suis pas toujours d’accord avec eux, et parfois, je vais humblement le leur dire. Mais au final, c’est eux qui ont le rôle du leader, et j’accepte leur décision avec joie, et je me mets à fond derrière eux, là où ils veulent emmener l’Église.

S’ils voulaient emmener l’Église dans une direction qui, d’après moi, est clairement contradictoire à la Parole, je leur ferais savoir que je pense que c’est le cas, et je leur désobéirais même, par égard pour le Christ : je suis soumis avant tout à lui, puis à mes responsables d’Église. Mais par égard pour le Christ, je vais aussi me soumettre et soutenir les responsables de mon Église, même lorsque je ne suis pas en phase à 100% avec là où ils veulent emmener l’Église.

Je ne perds pas mon intelligence, ma personnalité ou mon individualité. Au contraire, je fais confiance qu’en me soumettant à leur direction et en les assistant et en les soutenant dans cette direction, je vais grandir en intelligence et en personnalité dans le contexte de leur leadership.

Relisez ces trois paragraphes, remplacez « je » par « la femme mariée » et « les responsables » par « le mari » et encore « l’Église » par « le foyer » et vous aurez vu ma position sur ce que je perçois lorsque je parle de la joyeuse soumission d’une femme intelligente, forte et chrétienne à son mari.

Si je peux redorer un peu plus encore le blason de la soumission, puis-je rappeler que Jésus se soumet au Père ? Il n’en est pas moins l’égal du Père. L’Esprit également a un rôle de soumission, dans le contexte de la Trinité. Ils n’en ont pas honte, ni ne revendiquent-ils autre chose ! Apprenons la valeur de la vraie soumission biblique, et que la femme, avec joie, force de caractère, intelligence et épanouissement, se soumette à son mari.

2. Aimer très très très fort

Incroyablement, les gens se braquent sur le verset qui parle de la femme qui se soumet à son mari, mais ne bronchent pas alors que Paul remet couche sur couche en encourageant l’homme à tout faire, y compris se laisser abuser, torturer et tuer par le monde par égard pour son épouse. Honnêtement, s’il y en a un qui a tiré la courte paille dans l’histoire d’Ép. 5.21-30, je trouve que c’est l’homme… Mais bref.

Ce passage pourrait-il être plus explicite ? Les gars, vous ne vivez pas pour vous-mêmes. La raison d’être de Jésus était de vivre pour que les autres puissent vivre pleinement. Tirez-en les conclusions pour le type de mari que serez appelés à devenir. La raison d’être de Jésus était de vivre pour mourir, et sauver les autres ce faisant. Les gars… Vous savez ce qu’ils vous reste à faire.

Et soit dit en passant, pour mesdames : la soumission à un homme qui a un leadership fort et dont la priorité principale est de chercher votre bien à tout prix ne vous met-il pas l’eau à la bouche ? Je suis peut-être un peu fainéant, mais la place du mec n’est pas forcément celle que j’aurais choisi si j’avais eu le choix… Mais je n’ai pas le choix, je fais avec, et j’essaie tant que je peux de mourir au quotidien pour ma chère et tendre.

3. Tout pour qu’il règne

Et au final, même si ces rôles nous paraissent un peu galère par moment, ma vie n’est pas vécue pour mon confort personnel, mais bien pour que le monde voie que Jésus est la seule solution, et que les gens sont appelés à s’ouvrir à lui et à ne trouver qu’en lui tout leur secours. Et si cela veut dire, mesdames, de vous soumettre à vos maris, vous conviendrez que c’est bien peu de chose en comparaison avec la récompense qui vous attend pour le témoignage que vous aurez rendu à la soumission de l’Église à son Seigneur. Pour ma part, je sais que si ça veut dire que j’aime ma femme à mourir, je suis prêt à le faire pour la bonne cause de refléter dans mon mariage que Christ aime son Église. Les gars, j’espère que vous êtes avec moi !

Et j’ai comme l’impression qu’alors qu’on accepte, avec un cœur ouvert, d’embrasser ces rôles d’autorité et de soumission, on trouvera de la joie dans la soumission à son mari et une véritable aventure dans le dévouement à son épouse en mourant à soi. Après-tout Dieu nous a créés à son image, en tant qu’hommes et femmes. S’il avait voulu faire de nous une race monosexuée, il aurait bien pu le faire ainsi. Il nous a créés avec nos spécificités et nos rôles, et c’est lorsque nous les redécouvrons que nous devenons réellement qui nous sommes : l’image de Dieu sur terre.

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Nathan L

http://nathanlambert.net/

26 ans, Rébellutionaire depuis une bonne dizaine d'années, marié à Beki, papa d'Emilie et de Caleb, responsable à l'Eglise CVV Paris et auteur du livre Devenir un Homme Selon Jésus.

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9 Commentaires

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  • Trop bon rappel!!ca fait du bien!!et oui à la soumission avec joie et aux mais qui se dévouent pour leur femme !!!Seigneur aide moi

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  • « la soumission à un homme qui a un leadership fort et dont la priorité principale est de chercher votre bien à tout prix ne vous met-il pas l’eau à la bouche ? »

    Quid des hommes qui ont un leadership faible voir nul ?
    Quid des femmes qui, elles, disposent d’un leadership fort ?

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  • Il y a une chose sur laquelle je ne suis pas d’accord, c’est que la soumission n’est pas qch de facile. ça veut dire mourir à soi-même quotidiennement, et contrairement à ce que l’on croit, ce n’est pas une place de tout repos! Surtout quand il dit dans la Bible: « Je mettrai inimitié entre toi (serpent = diable) et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon. » (Genèse 3:15). Vous (les hommes) êtes des leaders, mais nous (les femmes) devons nous battre contre satan. Donc aucune place n’est préférable à l’autre, nous avons juste que notre boulot à faire pour rester ensemble, unis dans la foi et l’amour de Christ :)

    Mais sinon, je suis d’accord : la soumission apporte même la liberté!

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  • Chère Katia,
    Je ne suis pas sûr d’avoir lu dans l’article que c’était FACILE de se soumettre…
    ___________________________________________________

    Cher P-A,
    Merci pour tes interrogations qui valent clairement le détour.
    Je pense que Nathan parle de situation où l’homme joue SON rôle, c’est-à-dire le rôle de leader dans le couple. S’il est un leader faible, il ne doit en aucun cas se soumettre à sa femme, car cet homme n’entrerait plus dans son rôle… d’homme.
    Une femme peut avoir un leadership fort, mais DANS le couple, elle est amenée à se soumettre.
    C’est ce que nous retirons de ce que dit la Bible.
    Malheureusement, cela n’est pas toujours le cas, mais cela n’est en rien une excuse pour justifier une attitude contraire.

    Je connais l’histoire d’une femme qui assumait le rôle du leadership dans le couple mais qui se plaignait en même temps aux responsables d’Eglise que son mari n’assumait pas son rôle de leader…

    Pour terminer, je dirais que c’est à la Bible d’éclairer nos expériences et non pas le contraire.

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  • Merci Clément pour ta réponse.

    Je posais ces deux questions surtout en réponse à  » la soumission à un homme qui a un leadership fort et dont la priorité principale est de chercher votre bien à tout prix ne vous met-il pas l’eau à la bouche ? »
    Tu me réponds que l’homme joue SON rôle, ok, j’entends bien. Moi je voulais juste dire que des fois, ça va pas être le truc de l’homme, même si c’est censé être son rôle, et donc là ben ça va pas forcément mettre l’eau à la bouche de la femme.

    En ce qui concerne « Je connais l’histoire d’une femme qui assumait le rôle du leadership dans le couple mais qui se plaignait en même temps aux responsables d’Eglise que son mari n’assumait pas son rôle de leader… », tu dis toi-même que la Bible doit éclairer nos expériences et pas l’inverse, donc pourquoi pointer un cas particulier ?

    Notez que je ne me positionne pas sur mes remarques précédentes, je cherche juste en général un maximum de cohérence dans les propos de ces articles que je trouve d’une excellente qualité.
    Merci encore à tous ceux qui contribuent à ce site.

    Quand à mon point de vue personnel et pour rebondir sur « Pour terminer, je dirais que c’est à la Bible d’éclairer nos expériences et non pas le contraire. », je dirais que nos expériences et celle de notre entourage couplées à notre discernement peuvent aussi nous éclairer sur notre compréhension de la Bible, mais je reconnais bien volontiers que c’est là un exercice délicat.

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  • Merci Clem pour ta réponse, je dirais que globalement je suis avec toi dans tes explcations.

    Merci aussi P-A pour tes questions.

    Je dirais que, en cas de leadership faible du gars, il faut qu’il se réveille, tout simplement. Le leadership devrait devenir une partie de la vie chrétienne normale (je vais développer ça dans un article bientôt), et même s’il n’a pas une forte personnalité, cela n’empêche pas qu’il puisse être un leader.

    De même si une femme a un leadership fort (ce qui est une très bonne chose), il faut qu’elle sache dans quels cas exercer ce leadership et dans quels cas savoir avoir une attitude qui honore le leadership de son mari. Pas de s’effacer, il n’est pas question de ça. Mais de laisser son mari être le leader.

    En prenant encore une fois l’exemple des responsables dans l’Eglise locale, il y a dans mon Eglise, plusieurs personnes qui ont des personnalités très fortes, et des dons de leadership. Ils ne sont toutefois pas arrivés au stade où ils ont la reconnaissance par l’Eglise en tant que leaders, et ainsi, ils se soumettent avec joie aux responsables de l’Eglise, certains desquels n’ont pas un caractère trempé ou ce qu’on appelle un leadership fort.

    Donc en gros, je serais plutôt d’avis de dire que nos personnalités doivent rester ce qu’elles sont, mais que nos attitudes doivent s’aligner avec ce que la Bible demande de nous. Notre personnalité n’est jamais une excuse pour notre attitude, et je dis ça aussi bien pour les gars que pour les filles.

    Tu es un gars timide ? Génial ! Gloire à Dieu pour comment il t’a créé ! Ce n’est pas une excuse ! Tu peux quand même exercer de l’influence, prendre des initiatives et donner le « la ». Et que dans ta timidité, tu découvres comment être un leader à ta façon. Peut-être pas en faisant beaucoup de bruit, mais en allant dans le bon sens et en encourageant les autres à te suivre.

    Tu es une fille exubérante ? Génial ! Gloire à Dieu pour comment il t’a créée ! Ce n’est pas une excuse ! Tu peux quand même apprendre que ce n’est pas toujours à toi de prendre le lead dans telle ou telle situation, mais plutôt de chercher le leadership de ton mari là où il se trouve, peu importe que sa façon de diriger ressemble à la façon dont tu dirigerais ou pas. Il s’agit de le suivre dans la direction où il veut vous emmener.

    En tout ceci, un homme et une femme se doivent de dialoguer. Une femme peut/doit exprimer ses préférences, donner ses raisons et faire savoir ses désaccords. Et un homme doit prendre tout ceci en considération dans son leadership. Ainsi, il n’est pas contre la notion biblique de la soumission par exemple qu’une famille déménage pour suivre la carrière d’une femme. Si c’est l’homme, mourant à lui-même par amour pour sa femme, qui décide que c’est la voie à suivre.

    Voilà pour mes petites réflexions autour de vos questions, désolé si je n’y ai pas répondu directement.

    Et oui Katia, je suis d’accord que la soumission est aussi un dur labeur, je ne cherchais pas à dire le contraire !

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  • merci nathan, globalement c’est aussi mon point de vue mais j’ai souvent eu du mal à l’expliquer, à trouver les bons mots.
    et bon courage à tous ces maris et futurs maris! (je ne vous envie point)

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