Les relations garçon-fille : Les implications du Principe sur le mariage (1/3) – le divorce

Crédit photo : Stuant 63

Ayant posé ici le principe que la relation amoureuse est censée, dans sa plus pure expression, refléter la relation entre Christ et l’Église, regardons aux implications que cela a sur le mariage. Nous ferons tout ceci sur trois posts différents pour garder le tout assez digeste.

Je vais parler ici d’un sujet qui est complexe. Peut-être venez-vous d’une famille où les parents sont divorcés. Sans doute avez-vous des amis qui sont dans ce cas. Peut-être même y a-t-il des frères ou des sœurs en Christ dans votre église qui sont divorcés ou qui sont en train de passer par un divorce. Peut-être même êtes-vous adulte et vous êtes-vous aventurés sur ce blog, en quête d’édification (et vous êtes plus que bienvenus, même si nous cherchons à nous adresser avant tout aux ados sur ce blog) et que vous êtes vous-mêmes divorcés ou que vous êtes en train de passer par un divorce ou que vous considérez ce chemin, pour une raison ou une autre.

J’aimerais commencer par la vision idéale des choses avant de donner quelques points de nuance et de précaution. (Après tout il faut bien commencer quelque part et la Bible commence en Éden ; pourquoi ne pas y commencer nous aussi ?)

Il me semble que la Bible est très claire au sujet du divorce : elle n’est pas une option pour le chrétien. Jésus est cash là-dessus. Un homme et une femme sont liés à toujours par les promesses qu’ils se sont faites, et ce que Dieu a uni, qu’aucun homme ne le sépare. (V. Mt 19 pour retrouver ces références, et pour trouver une réponse à la question du pourquoi Dieu a semblé tolérer le divorce dans la loi de Moïse en légiférant sur le divorce – la réponse de Jésus à ses détracteurs est également un guide très utile pour nous permettre de comprendre adéquatement le rôle de la Loi dans l’AT et comment l’interpréter, mais c’est une autre question…)

Je pense que lorsqu’un homme a promis amour et fidélité à une femme, cette promesse lui tient pour toute sa vie. Qu’ils se soient mis d’accord pour révoquer cette promesse et pour s’acquitter mutuellement de toute dette d’amour et de fidélité l’un envers l’autre ne change rien au fait que cette promesse tient, à mon avis, jusqu’à ce que la mort les sépare (en d’autres mots, lorsque Dieu sépare ceux qu’il a unis…).

Ce principe se confirme par le fait que le mariage reflète Christ et l’Église (Ép 5.21-30). Dieu révoque-t-il jamais l’amour et l’alliance qu’il a contractés envers son peuple ? Nous lâchera-t-il jamais ? Y a-t-il quoi que ce soit (la mort, la vie, les anges, les dominations, le présent, l’avenir, les puissances, les hauteurs, les profondeurs ou aucune autre créature) qui puisse nous séparer de l’amour qu’il a envers-nous ?

Non ?

Alors que notre mariage reflète cette réalité.

Il y a des cas, cependant, où je considérerais le divorce légal comme la voie à suivre. Je dis que le divorce n’est pas une option pour le chrétien, mais je le vois comme un feu rouge et non comme un panneau « sans issue » : je suis dans ma voiture, et la Loi me dit « stop ». Mais face à certaines situations, je grillerai ce feu rouge. La voie du divorce est bien une voie possible. Elle est marquée par un feu rouge, mais en cas de poursuite par un homme qui veut la battre, une femme pourra griller ce feu rouge. En cas d’hémorragie grave, dangereuse, ce feu rouge est appelé à être grillé. Ce n’est pas un mur dans lequel  le chrétien fonce sans jamais pouvoir s’y engager.

Je dirais, cependant, avec toute humilité et respect, que j’estime que le remariage n’est pas légitime. J’ai appris récemment en écoutant John Piper que cette position est rare dans le christianisme, et pourtant elle me paraît limpide. Mt 19.9 est on ne peut plus clair… Cependant, et en ceci je suis encore l’interprétation et la pratique de Piper : si un couple divorcé se remarie, ils ne verront de ma part aucune attitude de jugement à leur égard, et je défendrai et me battrai aussi fortement que possible pour ce couple et pour sa survie que pour le couple de personnes qui sont mariées pour la première fois. Encore une fois, ce que Dieu a uni, que personne ne le sépare, au risque que le monde méprenne Dieu pour un Dieu qui n’est pas fidèle à son alliance et qui accepte de renier son peuple malgré sa promesse. Le mariage est censé refléter Christ et l’Église !

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Nathan L

http://nathanlambert.net/

26 ans, Rébellutionaire depuis une bonne dizaine d'années, marié à Beki, papa d'Emilie et de Caleb, responsable à l'Eglise CVV Paris et auteur du livre Devenir un Homme Selon Jésus.

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13 Commentaires

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  • Ce n’est pas une position rare dans le christianisme, puisque c’est la position de l’Eglise catholique romaine, et dans une certaine mesure, celle de l’Eglise orthodoxe. Toutes les deux voient le mariage comme un sacrement : d’après elles, dans un mariage, c’est Dieu qui unit, et par conséquent, cette union est indissoluble. À mon avis, ce n’est pas tout-à-fait correct d’un point de vue biblique. « Que l’homme ne sépare donc pas ce que Dieu a uni » n’est pas un constat mais un ordre, ce qui sous-entend qu’il est possible de séparer ce que Dieu a uni, mais que Dieu ne veut pas que nous le fassions. Dieu hait le divorce (Malachie 2.16), mais le divorce n’en est pas moins une vraie dissolution du mariage, même aux yeux de Dieu, comme on le voit clairement dans Deutéronome 24.1-4. Et puis comment comprendre 1 Corinthiens 7.15, dans un contexte où il est question de mariage et de répudiation ?

    Amicalement,

    Alex.

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  • Je pense que Matthieu 19 et 1 Corinthiens 7 mentionnent deux options de divorce: l’infidélité et que l’une des parties ne soit pas croyante.

    Concernant l’infidélité: Dieu est assez fort pour pardonner sans cesse, mais il sait que nous ne le sommes pas et que nous ne serons pas forcément capable d’agir dans l’intimité en étant blessé à cette intensité (et à répétition parfois). Alors même s’il donne l’ordre de ne pas séparer ce qu’il unit, il laisse une porte de sortie.

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  • Pendant longtemps je croyais qu’un couple qui allait mal, dans le sens le mari alcoolique qui bat sa femme, avait des raisons légitimes de divorcer. Mais il y a quelques temps, j’ai entendu un témoignage dans mon église : c’était un couple dans cette situation. La femme suppliait Dieu de transformer son mari et il l’a fait ! Maintenant ils ont un enfant en plus et sont très heureux…

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  • Je trouve que c’est trés périlleux de traiter des sujets comme celui là.
    Chaque personne est unique, chaque couple est composé de 2 personnes uniques et singuliére, chaque situation est donc unique aussi.
    Et qui sommes nous pour prétendre pouvoir dire ce qui est « bien » et ce qui est « mal ». Attention aux leçon de moral bien facile a donner. Jésus lui même n’était-il pas infiniment respectueux des personnes qu’il rencontrait, respectueux de ce qu’elles vivaient intimimement, dans le secret de leurs êtres profonds, respectueux de leur singularité, de leur unicité? Alors si Jésus lui même avait cet inifinie respect pour les humains… La Parole de Dieu parle d’elle même, il n’y a rien a rajouter, à mon sens, lorsqu’on y ajoute notre propre pensée, notre petite morale, on ne fait qu’éloigner les gens à qui ont s’adresse de Dieu.

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  • Camille, je suis d’accord qu’on n’a pas à juger, que le sujet est épineux, mais ce que la Parole dit est claire. Si on s’engage dans le mariage, ce n’est pas pour essayer,ou voir une porte de sortie « divorce » au cas où ça ne fonctionne pas… (et qu’est ce que c’est -ne fonctionne pas?-) Il faut mettre toutes les « chances » de son coté et travailler sur le couple, surtout sur la communication et cela bien avant le mariage. Maintenant je confirme que pour moi, bien que le pardon et la soumission soient une qualité du chrétien, (la soumission ne doit pas l’être dans la crainte, mais acceptée avec amour, parceque l’autre prend soin de moi)s’il y a danger physique, on doit protéger la personne… et je ne permettrais pas de juger un couple qui divorce, DIeu seul juge..chacun a un seuil de tolérance et une liberté de choix que je n’ai pas à juger,. mais je connais les dégats que le divorce fera chez ce « couple », leurs enfants, leur famille… rien ne sera régler tant qu’il n’y a pas un travail de fond, de soutien, de pardon , de repentance.
    (mes parents sont divorcés, je vois les dégats chez chacun d’eux, chez nous les enfants, même après 20 ans…) donc oui, le divorce n’est pas une solution, mais un feu rouge que parfois, on doit bruler pour ne pas « etre écrasé »… (Jésus lui a tout supporter pour nous… mais nous n’avons pas l’amour inconditionnel qu’il a.. malheureusement)
    je t’encourage à écouter PAUL WASHER sur youtube, sur le mariage.
    La Parole nous rappelle qu’il est admis des cas pour le divorce, uniquement parceque nous ne sommes pas capable d’aimer, comme Lui nous a aimé.

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  • la meilleure façon de savoir et de s’en remettre a dieu dans ce genre de situation on a tendance a vouloir fairecomme tout le monde et s’éloigner peut être de la volonté de dieu, la question étant qu’est ce qu’aurais fait jésus a ma place ? ET NON pas qu’aurais fait ma soeur ou mon frère en christ. toujours s’en remettre a dieu tel est ma devise. car ce sujet rmontre trop de controverse.

  • […] relations entre garçons et filles, et avoir vu qu’il a un impact sur notre vision du divorce ici, parlons de la deuxième implication de ce principe sur notre vision du […]

  • […] entre garçons et filles. Nous avons vu que ce principe a un impact sur notre vision du mariage ici, ici, et ici, ainsi que sur notre vision de la sexualité ici et ici. Nous regardons […]

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  • Camille, je suis tout à fait de votre avis.
    Quand notre vie rencontre le malheur, que la personne à qui nous sommes lié devient une source d’évènements tristes, qui est-on pour juger de ces gens qui veulent s’en sortir, se faire du bien, se retrouver sur un chemin paisible ? Mes parents ont divorcé et ma mère, instigatrice, a trouvé un soutien précieux en Christ, elle a prié pour que nous allions bien, nous ses enfants, prié pour que nous entendions son malheur. Votre parole est dure, et source d’un jugement que votre age ne peut pas vous permettre de faire. Nul ne peut se proclamer supérieur pour dire qu’il est bon ou mal de divorcer. Car nous ne vivrons qu’une fois, et le malheur est mauvais en toute chose, et Christ ne saurait se contenter de nous voir malheureux.

  • […] entre garçons et filles. Nous avons vu que ce principe a un impact sur notre vision du mariage ici, ici, et ici, ainsi que sur notre vision de la sexualité ici et ici. Nous regardons […]

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  • Bonjour,
    L’auteur de l’article donne son point de vue. C’est une position qu’il adopte, après on peut être d’accord ou non, c’est une autre chose. L’article me paraît clair et sans jugement sur le mariage, divorce ou remariage.
    Je ne suis pas mariée, donc impossible pour moi d’avoir connu le divorce.
    Mais, selon la bible, étant chrétiens, dans la nouvelle alliance (N.T.), il y a deux cas de divorce (et possibilité de remariage), c’est l’adultère ou la mort d’un des époux. Ces cas ont été énoncés bibliquement car nous avons un cœur dur. Selon la logique de Dieu, un mariage est un engagement à vie, comme Christ et son épouse, l’église. C’est une représentation de l’amour inconditionnel de Dieu sur terre.
    Alors il est vrai qu’il peut y avoir des difficultés extrêmes qui peuvent amener un couple à divorcer, je le conçois totalement. Mais après, c’est à cause de nous (et je m’inclus dedans) que Dieu a institué le divorce. Et en dehors de ces cas de remariage, on peut divorcer mais pas se marier à nouveau tant qu’un de ces cas ne s’est pas présenté. Si j’ai bien compris.
    Et ce n’est pas une question de morale générale, ou d’exemples de gens qu’on connaît autour de nous (bons exemples ou non, même si on peut s’en inspirer), mais cherchons tous à nous appuyer sur la Parole. Quand tout change sur terre, elle ne changera jamais. Peace.

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  • Bonjour,
    L’auteur de l’article donne son point de vue. C’est une position qu’il adopte, après on peut être d’accord ou non, c’est une autre chose. L’article me paraît clair et sans jugement sur le mariage, divorce ou remariage.
    Je ne suis pas mariée, donc impossible pour moi d’avoir connu le divorce.
    Mais, selon la bible, étant chrétiens, dans la nouvelle alliance (N.T.), il y a deux cas de divorce (et possibilité de remariage), c’est l’adultère ou la mort d’un des époux. Ces cas ont été énoncés bibliquement car nous avons un cœur dur. Selon la logique de Dieu, un mariage est un engagement à vie, comme Christ et son épouse, l’église. C’est une représentation de l’amour inconditionnel de Dieu sur terre.
    Alors il est vrai qu’il peut y avoir des difficultés extrêmes qui peuvent amener un couple à divorcer, je le conçois totalement. Mais après, c’est à cause de nous (et je m’inclus dedans) que Dieu a institué le divorce. Et en dehors de ces cas de remariage, on peut divorcer mais pas se marier à nouveau tant qu’un de ces cas ne s’est pas présenté. Si j’ai bien compris.
    Et ce n’est pas une question de morale générale, ou d’exemples de gens qu’on connaît autour de nous (bons exemples ou non, même si on peut s’en inspirer), mais cherchons tous à nous appuyer sur la Parole. Quand tout change sur terre, elle ne changera jamais. Peace

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  • C’est un sujet qui me travaille beaucoup : le divorce. Je voulais juste apporter ma petite histoire. Ayant vu mes parents se déchirer et s’entretuer, ma sœur et moi même les supplions de se séparer car nous ne pouvions plus vivre ainsi. J’ai vu ma mère se battre sous les coups qu’elle recevait parfois, à prier et supplier Dieu d’intervenir dans son foyer. Elle passait des nuits à pleurer et crier à Dieu. Je passe les détails mais son courage et sa motivation, sa volonté d’y croire et d’aimer malgré les coups, les blessures et les injures m’ont époustouflé! Dieu à, aujourd’hui, réunit mes parents et nous fait la grâce de les voir heureux, et unis de nouveau… Je pense effectivement que chaque situation est unique, différente et qu’on ne peut pas faire de généralité mais malgré toutes les questions que je me pose encore aujourd’hui sur ce sujet, une seule certitude demeure : Dieu est plus grand que nos attentes et nos désirs. Malgré la profondeur de la douleur par laquelle certains couples peuvent passer, je reste intimement convaincue, au milieu de mes multitudes de questions que Dieu a cette capacité de prendre le brisé et d’en faire quelque chose de magnifique pour sa gloire. On ne sait pas de quoi demain sera fait, ni même à quoi l’on pourrait être confronté plus tard, dans notre propre foyer, mais je crois que Dieu est assez puissant et fort pour aider ses enfants à surmonter les épreuves du couple. C’est ce que je veux croire en tout cas et me dire que ce Dieu en qui j’espère est au delà du divorce. J’ai vu trop de dégâts autour de moi en voyant ce que cela occasionne…et je pense que cela doit avant tout nous inciter à redoubler d’efforts dans la prière pour les couples et les familles dans nos églises.

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