Les relations garçon-fille : poser la question

Crédit photo : Great Beyond

On m’invite très régulièrement à aller prêcher sur les relations garçon-fille. En général, je suis quelqu’un qui aime bien aller à contre-courant, et remettre en question les thèmes « classiques » que l’on enseigne aux jeunes (l’estime de soi, la consécration et les relations garçon-fille, grosso-modo), en allant plus loin et en enseignant sur autre chose.

Mais je me rends bien compte que ce sont aussi des sujets importants et qu’enseigner dessus est essentiel. Ainsi, en tant qu’équipe de la Rébellution, nous avons décidé de faire ensemble une série d’articles sur les relations garçon-fille. Il y a des sujets sur lesquels en tant qu’homme marié, j’ai une grande légitimité pour parler. Il y a d’autres sujets où je pense que vous trouverez plus utile que ce soient des personnes non-mariées qui prennent le relais, et nous finirons avec une compilation d’articles de chaque personne de la Rébellution sur leur propre vécu des relations garçon-fille, et les conclusions qu’ils en ont tirées pour aujourd’hui. Ainsi, c’est une série monstre qui se présente à nous, mais logiquement chaque article est pensé pour être un encouragement pour vous, et pour que les articles puissent se lire indépendamment les uns des autres.

Mais commençons par le commencement : qu’est-ce que la Bible a à nous dire sur les  relations garçon-fille ?

Voyez-vous ce billet ? Je promets de donner un billet de valeur équivalente à la première personne qui me trouve un passage biblique qui parle du fait de sortir avec quelqu’un.

Et j’ai la certitude absolue que vous n’en trouverez pas, pour la simple raison que ce concept n’existait pas au temps de la Bible. On nous raconte plutôt l’histoire d’Abraham qui envoie son serviteur pour trouver une femme pour son fils Isaac (Gn 24), ou encore l’histoire de Jacob qui doit travailler pendant de longues années pour son futur beau-père, Laban (qui est aussi son oncle… Bref !) pour pouvoir épouser sa fille Rachel (Gn 29). On voit aussi l’histoire de Joseph et de Marie qui sont fiancés, prêts à se marier, mais qui ne sortent pas ensemble, ni n’ont vraiment de relation ensemble, et ils n’habitent certainement pas ensemble (Mt 1.18).

On ne voit jamais un gars qui rencontre une fille, et qui se mettent à se « fréquenter », se tenir la main et développer une relation amoureuse, sans attache plus forte que cela, sans engagements particuliers l’un envers l’autre, mis à part un vague idéal de fidélité mutuelle, comme on en voit partout aujourd’hui.

Maintenant, ce n’est pas à dire que, parce qu’elle n’en parle pas, la Bible est contre. Certaines personnes tiendront le discours que, pour avoir une certaine pratique, ce concept doit être présent dans la Bible… Mais ces mêmes personnes utilisent un micro pour la prédication à l’Eglise, ou encore, pour certains, des guitares – ces deux-là ne sont pas dans la Bible, et ne venez pas me dire que le shofar ou le luth sont leur équivalent ! Ces personnes citent aussi parfois Jean Calvin dans leurs prédications, or la Bible, elle, ne montre jamais d’exemples de prédicateurs qui citent Jean Calvin !

Non, il ne faut pas rester cantonnés aux choses seules qui se trouvent dans la Bible, mais plutôt prendre les exemples donnés dans la Bible, en retirer les principes nécessaires et les appliquer à notre vie avec grâce, humilité et crainte de Dieu.

Ainsi je pose la question : quels sont les principes que la Bible avance pour nous permettre de vivre des relations garçon-fille qui soient conformes à sa Parole ? C’est ce que nous verrons dans les prochains articles.

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Collectif de la Rébellution

Nathan, Fidji, Sam et Sarah étaient les membres de l'équipe de la Rébellution quand ils ont publié cette série sur les relations gars-filles.

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16 Commentaires

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  • D’habitude je ne lis pas tellement les articles sur ce genre de sujets mais je dois confesser que la petite photo en haut de page a attiré mon attention :

    « Voyez-vous ce billet ? Je promets de donner un billet de valeur équivalente à la première personne qui me trouve un passage biblique qui parle du fait de sortir avec quelqu’un. »

    Et si je réponds « Le cantique des cantiques », je peux te passer mon adresse pour que tu m’envoies le billet ?

    Je m’abstiens de citer les versets précis car ce serait trop long, mais tout le livre décrit une (ou plusieurs) relation(s) entre personnes non mariées (dont le nombre varie en fonction des exégètes). Au passage dans le cantique et malgré les euphémismes de la traduction française on constate que ces jeunes gens font plus que se fréquenter. : -)

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  • Si je peux me permettre de répondre à la place de l’auteur à David : tu as dit « tout le livre décrit une (ou plusieurs) relation(s) entre personnes non mariées ».
    Certes ils ne sont pas mariés, mais fiancés, ce qui reste une alliance et une promesse. Si tu veux un exemple : « Tu me ravis le cœur, ma sœur, ma fiancée, Tu me ravis le cœur par l’un de tes regards, Par l’un des colliers de ton cou. » (Ca 4:9)
    A mes yeux, ce n’est pas sortir ensemble. Navrée pour les cent euros!

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  • Au passage, merci pour l’article, en particulier pour cette phrase : « Non, il ne faut pas rester cantonnés aux choses seules qui se trouvent dans la Bible, mais plutôt prendre les exemples donnés dans la Bible, en retirer les principes nécessaires et les appliquer à notre vie avec grâce, humilité et crainte de Dieu. » On ne peut pas non plus se mettre un fardeau énorme à vouloir imiter parfaitement les histoires de la Bible, elle doivent nous éclairer, nous mener à Dieu et non pas nous étouffer ou nous culpabiliser.

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    • Je like! « On ne peut pas non plus se mettre un fardeau énorme à vouloir imiter parfaitement les histoires de la Bible, elle doivent nous éclairer, nous mener à Dieu et non pas nous étouffer ou nous culpabiliser. » Elodie.

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  • Bonjour Elodie, c’est une bonne remarque.

    Mais à mon sens on peut quand même s’interroger sur ce que veut dire le terme de « fiancée ». On peut noter que dans ce passage ce n’est pas le terme habituel qui est employé (aras) mai un terme beaucoup plus vague.

    Et si elle était réellement fiancée comme nous l’entendons aujourd’hui, comment comprends-tu le verset 8 du chapitre 8 « le jour où l’on parlera d’elle » ?

    On peut aussi remarquer que le terme de « amie » ou « compagne » revient bien plus souvent.

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    • Je me permettrai moi aussi d’ébaucher une « bref » réponse basée sur ton argument à savoir l’exégèse et l’interprétation du cantique des cantiques. (CdC dans le texte ^^ )

      Premièrement, je t’encourage à relire ce livre avec précision, parce qu’il parle bien d’un amour exclusif entre deux protagonistes, un bien aimé et une bien-aimée unique (2:2-3, 2:16, 6:9, 8:12). Certains interprétations (que tu dois évoquer) parle de trois protagonistes, un roi, un berger et une bergère, dont le CdC raconterait l’histoire. mais il ne s’agit pas d’un texte narratif, mais d’un texte lyrique. Ce point de vue suggérerait, une reconstruction faisant intervenir des suppositions quant à des changements de locuteurs qui ne figurent pas dans le texte.

      Deuxièmement, je suis absolument d’accord que le CdC renvoie à un amour conjugal enacté ou une fréquentation très poussée ^^
      Se pose alors la question, quand bien même cet amour est exclusif, ces deux amoureux sont-ils mariés ? Le livre évoque le mariage au Chap 3. Un découpage structurel (basé sur la répétition des refrains et les thématiques) permettrait de dégager 5 parties :
      – l’amour de la sulamite et son bien aimé (1:2 à 2:7)
      – recherche et retrouvailles (2:8 à 3:5)
      – nuit de noces (3:6 à 5:1)
      – Séparations, recherches et retrouvailles (5:2 à 8:4)
      – Force et beauté de l’amour exclusif (8:5-14)
      Ce découpage pourrait donc recadrer les rapports amoureux dans le cadre du mariage.

      Mais je pense que le plus important avant d’affirmer une telle supposition (discutable qui plus est), est de saisir quel est le message de ce livre si difficile à interpréter et sujet à controverse.
      Ce CdC est « le plus beau des chants » (chap1:1) et se consacre au thème de l’amour entre un homme et une femme. Ce chant présente l’amour, les relations et la sexualité comme étant des choses bonnes, belles et désirables, des dons de Dieu même (Chap8:6). Il ajoute qu’on ne peut connaître un tel amour qu’avec une personne de façon exclusive (passages déjà cités). Personne pour laquelle on s’est réservé jusqu’au moment de se donner. (Chap 8:8-10)
      Bref, ce chant parle d’un amour libre et volontaire, vécu dans la réciprocité, qui ne s’achète pas (8:7), qui ne peut être imposé (par la famille 1:6 ou un cadre juridique) Ce n’est pas ce que cadre juridique ne soit pas nécessaire , c’est qu’il n’est pas suffisant. (règle numéro 1 de l’exégète, regarder ce que dit le reste de la bible sur un sujet quand on aborde un passage, le livre s’il ne parle que très peu du mariage doit présupposer que le reste de l’enseignement biblique qui fait du cadre du mariage le seul lieu légitime de la sexualité suffit)
      Du coup l’auteur rappelle par là, que le mariage n’est pas une fin en soit, qu’il n’est surement que le commencement de l’amour qui doit se construire, s’entretenir, être vécu physiquement et moralement, à la découverte de l’autre tout au long de la vie.

      Voila pourquoi je pense, cher David, que tu ne peux obtenir ton billet (même si j’imagine que plus que l’appât du gain, ton but était de faire réagir)

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  • J’aime! Super approche! :)

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  • En fait c’était surtout le petit billet qui m’a fait sourire, du coup je n’ai pas pu m’empêcher de réagir :D

    Après je ne pensais pas que mon message serait pris avec autant de sérieux et je ne m’imaginais pas déclencher un débat exégétique sur le Cantique.

    A mon avis les choses ne sont cependant pas aussi simple que tu les présentes, mais bon j’avoue ne pas avoir le courage de poursuivre le développement.

    Si j’ai réagi c’est aussi parce que par un pur hasard (mais c’est peut être justement pour ça que j’ai pensé au Cantique), je viens juste de commencer la lecture du livre de Albert Hazan , « Le Cantique enfin expliqué ». Peut-être qu’un jour je ferai quelques articles sur le sujet sur mon blog. Mais je préfère au moins finir ce livre avant ( ce qui n’est pas pour tout de suite).

    Je me permets cependant une petite remarque concernant ce passage :

     » (règle numéro 1 de l’exégète, regarder ce que dit le reste de la bible sur un sujet quand on aborde un passage, le livre s’il ne parle que très peu du mariage doit présupposer que le reste de l’enseignement biblique qui fait du cadre du mariage le seul lieu légitime de la sexualité suffit) »

    Je dirai qu’au vue de la vie de l’auteur d’attribution (même s’il y a peu de chance que ce soit l’auteur réel) , ce cadre ne devait visiblement pas être si bien défini que cela :D

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    • En effet, vu le nombre de concubines « possédées » par Salomon, on peut remettre en question la compréhension du cadre à l’époque. Seulement, on sait que c’est en partie ces nombreuses femmes qui l’ont justement détourné de la sagesse et de la volonté de Dieu. (l’histoire aurait-elle été différente s’il n’avait vécu qu’avec une seule ?
      Mais comme tu le précises, rien de moins sûr que ce soit lui qui ait écrit ce livre !
      Quant à mon interprétation, elle est surement simpliste, j’en suis conscient, pour ma défense, je dirais que je suis tout sauf un exégète et que mon interprétation n’est pas le fruit d’une exégèse personnelle, mais de l’étude comparative de différents commentaires et bibles annotées (avec un peu de ma sensibilité aux écritures là dedans au milieu de tout ça ^^ )

      En tout cas bon courage pour ta lecture, j’irais surement faire un tour sur ton blog un de ces quatre =) (moi en ce moment, je planche sur l’approche (quelque peu libérale) de Jacques Ellul sur l’ecclésiaste. :D )

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  • mouarf, je suis sceptique sur ta remarque
    « Maintenant, ce n’est pas à dire que, parce qu’elle n’en parle pas, la Bible est contre. […]
    Non, il ne faut pas rester cantonnés aux choses seules qui se trouvent dans la Bible, mais plutôt prendre les exemples donnés dans la Bible, en retirer les principes nécessaires et les appliquer à notre vie avec grâce, humilité et crainte de Dieu. »

    il faut être très prudent lorsque l’on veut aller regarder au delà de la Bible pour réponde à une question…je pense que tes propos nécessitent plus d’explications. Pourrais-tu expliquer ta démarche « plutôt prendre les exemples donnés dans la Bible, en retirer les principes nécessaires et les appliquer à notre vie avec grâce, humilité et crainte de Dieu. » théoriquement ou par un exemple ?

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  • […] longue pause festive, nous reprenons la série sur les relations garçon-fille !! Après avoir vu ici et ici le fait qu’il y a un principe régulateur dans les Écritures pour bien vivre nos […]

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  • Pour moi « fiancés » c’est sortir ensemble avec sa future femme (ou mari) !! si c’est juste un mec de passage sortir avc quelqu’un n’est pas bien. Mais si c’est avec la femme avec qui tu as déjà convenu de passer le restant de ta vie. alors je dis oui !! et sings of sings raconte bien l’histoire de deux gens fiancés: « ils sortent ensemble, ils s’aiment passionnément, ne sont pas mariés mais en voie de l’être »

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