La Parole de Dieu

Post de Nathan L., 24 ans, responsable à JPC, et auteur du livre Devenir un Homme selon Jésus.

On parle de la Parole de Dieu. Je ne sais pas si vous vous êtes déjà rendu compte de la quasi-absurdité de ces quelques mots mis ensemble ?

Dieu parle ! OK, ça c’est concevable… Mais que Dieu nous parle ; que Dieu puisse condescendre à nous parler de lui-même, dans un langage qui nous soit audible ? Là, je dois confesser que je considère la Bible comme une des plus grandes preuves de l’amour que Dieu nous montre.

La Bible est claire : ce n’est pas nous qui venons à Dieu, mais bien Dieu qui vient à nous (Jean 6.44), et il est clair également que cette venue de Dieu vers nous, ce premier pas qu’il opère est la preuve de son amour (1 Jean 4.10). Son amour est pleinement révélé à la croix, mais rien que le fait qu’il se révèle à nous qui ne pouvions pas le connaître est un miracle en soi.

La Bible est très claire sur le fait que nous ne puissions tout simplement pas appréhender Dieu. La théologie a donné un nom pour parler du fait que Dieu est complètement autre : il est transcendant ! Il dépasse toute chose, même notre compréhension. Il ne rentrera pas dans nos petites boîtes. Il n’est pas contenu à l’intérieur de nos raisonnements. Ses pensées mêmes sont au-dessus de nos pensées. Ses voies mêmes sont au dessus de nos voies (Esaïe 55.9). Autrement dit, sa pensée est suprêmement transcendante et ses façons de faire les choses le sont aussi. Notre capacité à comprendre Dieu est équivalente à la capacité du ver de terre à comprendre la force gravitationnelle, ou à celle du moineau à saisir la photosynthèse.

Disons-le simplement : Dieu est aussi au-dessus de nous qu’il est possible d’être au dessus de nous. Il est suprêmement au-dessus de nous.

Et c’est ce Dieu-là qui a trouvé un moyen de parler notre langage. C’est ce Dieu-là qui a eu assez d’humilité pour parler de lui-même dans un langage qui nous soit accessible. Il parle de lui-même de façon infiniment limitée lorsqu’il dit qu’il est glorieux, tant ce mot est faible pour exprimer la luminescence infinie de notre Dieu de sainteté ! Et pourtant il accepte que ce mot soit vrai pour parler de lui. Vrai de façon limitée, mais vrai tout de même… Il est obligé d’user de métaphores pour que l’on puisse commencer à le saisir, et condescend à se laisser appeler un « roc ». Quelle frustration d’utiliser un mot comme « amour » pour nous permettre de comprendre en bribes l’étendue de sa passion furieuse pour nous, ses créatures, le feu dévorant qui consume son cœur lorsqu’il en vient à être glorifié dans sa création (rendez-vous compte de la limitation de nos termes lorsque l’on parle de « feu » de Dieu, d’un Dieu qui se consume ou encore d’un Dieu qui a un cœur !).

Mes amis, ce livre sur votre étagère (où plutôt votre table de chevet, j’espère, ou votre sac…) n’est pas fait pour prendre la poussière. Si vous trouvez ce livre un peu banal ou ennuyeux, peut-être qu’il faudrait arrêter de penser à la Bible comme un livre philosophique, ni même comme un livre religieux.

Plutôt : c’est la révélation du Dieu vivant, créateur, puissant, « soufflant », actif, rédempteur, amour de nos âmes. Il est si grand, si autre, si saint. Et dans son amour, il nous parle ! Si ces quelques mots, insuffisants au possible, peuvent vous motiver à dévorer ce livre, comme l’article Soif de la Parole 1/3 nous met au défi de le faire, alors elles auront accompli leur but.

Si votre amoureux laissait vos lettres prendre la poussière,
comment vous sentiriez-vous ?

Du même auteur L’épouse de mon meilleur ami / Le coeur de Dieu pour la justice / La mort de la mort / Vous avez dit… « masculinité » ? / Les dynamiques de la louange / Orthopraxie versus Orthodoxie / Une odeur de mort / Halte au tribalisme !